Le principe du haïku est fort simple en soit: former un regroupement de dix-sept pieds séparés en trois vers selon la version classique (cinq-cinq-sept, cinq-sept-cinq, sept-cinq-cinq) ou selon la version libre que peut choisir l’auteur (deux-dix-cinq, sept-sept-trois, six-trois-huit, etc.) Chaque haïku doit également contenir un kigo , c’est-à-dire un mot de saison représentant un aspect de la nature. C’est un exercice d’écriture sous contrainte fort appréciable et pouvant donner des résultats on ne peut plus amusants.
Pour en savoir plus sur cet art, je vous recommande la lecture de l’Anthologie du poème court japonais publiée par la maison Poésie/Gallimard.
Journée printanière
sous un saule en fleurs
je m’apprête à me moucher.
La tombée des feuilles
rend les gens mélancoliques-
même les plantes!
Sur la plaine bleue
un lapin blanc vomit
un arc-en-ciel.
Coucher de soleil
au déclin de la soirée
la vie qui s’éveille.
Un repos de lune
où tout semble s’arrêter
pour fixer l’éclipse.
Beauté hivernale-
comme j’aimerais t’admirer
sous le ciel d’été!
Dans ce mur de roc
brisé, j’ai cru voir
l’aigre visage du vieillard.
Sur le tertre gris
sous un ciel terni
une fleur- une couleur.

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