C’est une nouvelle bulle qui voie le jour, celle de ces morceaux de lettres désassemblées, puis reconstruits à la va-vite l’instant d’un silence inconfortable. À défaut d’exister, les pensines prennent la forme vague d’une série de mots épurés de leurs sens mis en suite illogique pour former une mosaïque bizarre, souvent insensée. Leur lecture sera à vos risques et périls, car ce que vous y verrez, alors, sans filtres ni retouches, sera le produit brut d’un esprit qui se croit créatif.
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On me vide On me vide de mon sang à l’aide d’une centrifugeuse qui fonctionne au malheur ô centrifugeuse purge-moi de ce sang mielleux un miasme de désespoir qui suinte verdâtre au regard terni par l’aigreur centrifugeuse détruit ces yeux éteints en une flaque multicolore de violence écarlate se vider les entrailles de l’esprit sur un plancher de verre et examiner ces chose ces toutes petites lucioles mortes qui éclairaient idées avortées d’un futur mort-né et sur le verre transparent du plancher les faire briller à l’aide de la flamme nue d’une allumette jusqu’à ce que l’odeur de la réflexion calcinée vous donne envie de vous extirper du crâne votre propre cervelle afin qu’elle s’envole en petits papillons blancs loin de tout loin d’ici et loin de nous centrifugeuse éteint l’angoisse terne qui aveugle ces pauvres marauds dans la rue de cette ville sale et polluée qu’on appelle mémoire allez centrifugeuse je t’en prie mon corps en entier se cambre devant la vrille avec laquelle tu mixtes bonheur malheur souvenirs égarements et même jusqu’à ces espoirs de bambins qui subsistent encore au crépuscule de l’adolescence brûle-les brûles mes espérances mes désirs mes pulsions que ma cervelle atrophié puisse bander mou

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