Monsieur l’Intello – Petite chanson méchante

Sur un air de Brassens cette fois. Bonne lecture!

Avec ses mocassins et sa chemise en flanelle,
il prend l’air souverain d’un être substantiel.
De sa voix de stentor commande un macchiato.
C’est lui qu’est le plus fort, c’est monsieur l’intello!
Il entre dans les débats avec toute l’insolence
qui péterait aux éclats la plus ferme tolérance.
Mais les bonnes gens se moquent de ses mots de saccharine.
Et lui mouille son froc en entendant leur comptine!

Monsieur, monsieur, monsieur l’intello
vous êtes, vous êtes, un grand démago.
Monsieur, monsieur, monsieur l’intello,
vous ma, vous ma, -sturbez votre ego.

Lorsqu’un conflit éclate sur la place publique,
que les bonnes gens s’écartent, en proie à la panique,
arrive m’sieur l’intello pour battre la mesure
à l’aide d’imbroglios et de savantes censures!
Si les badauds le croient, c’est qu’il est fort habile
à manier de sang-froid la menterie et le babil.
Mais même ses confrères d’armes, ces autres intellos,
prennent contre lui les armes en entonnant cette mélo!

Monsieur, monsieur, monsieur l’intello,
vous êtes, vous êtes, un grand démago.
Monsieur, monsieur, monsieur l’intello,
vous ma, vous ma, -sturbez votre ego.

Comment peut-il penser, ce satané moustique
qu’à force de sucer l’opinion névralgique
des bonnes gens en émoi et en consternation,
que je resterais coi et n’écrirais pas cette chanson?
Il vous faudrait savoir, très cher monsieur l’intello
qu’à force de ne pas voir ceux qui ne sont pas du plateau,
vous n’serez qu’une bête de foire égarée loin de son cirque,
lorsque par un beau soir vous descendrez dans la crique!

Monsieur, monsieur, monsieur l’intello,
vous êtes, vous êtes, un grand démago.
Monsieur, monsieur, monsieur l’intello,
vous ma, vous ma, -sturbez votre ego.

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